DJI vient d’annoncer une nouvelle déclinaison de son Mavic 3. Le Mavic 3 Pro débarque avec trois caméras et de nombreuses possibilités de zoom ainsi qu’une version Mavic 3 Pro ciné autorisant le format Pro Res.
La même ossature
Techniquement, si vous disposez déjà d’un Mavic 3, vous ne serez pas perdu. La forme, les capteurs, les batteries ou encore les emplacements de cartes SD sont les mêmes. Cela signifie que vous pourrez utiliser les batteries de votre Mavic 3 sur votre Mavic 3 Pro. Il faudra en revanche investir dans de nouveaux filtres ND puisque la forme du module caméra a changé. Le Mavic 3 Pro est un peu plus lourd (958 grammes) que ses prédécesseurs et un peu moins lourd que la version Mavic 3 Pro Ciné (963 grammes) embarquant un SSD d’un terra et permettant l’enregistrement en ProRes. Deux drones plus lourds que leurs prédécesseurs ce qui réduit l’autonomie des batteries de 46 à 43 minutes. Pour trouver des différences significatives, il faut plutôt se tourner du côté du module caméra.
Trois caméras et des zooms
Le capteur principal est le 4/3 Hasselblad déjà présent sur le Mavic 3. Il s’agit d’un capteur 20 MP, 24 mm avec une ouverture variable allant de f/2.8 à f/11. Il peut filmer en 5,1 K à 50 ips (Images par seconde) ou en 4 K à 120 ips.
Le deuxième objectif permet le zoom x3 équivalant à un objectif 70 mm. Suffisant pour qu’on parle d’un téléobjectif. Il est doté d’un capteur 1/1,3 de 48 MP capable de filmer en 4 K à 60 ips. DJI donne également la possibilité de passer du x3 au x7 en zoom numérique, mais l’image va commencer à se dégrader. Cela intéressa principalement les professionnels pour des travaux d’inspection ou les services de secours pour de la recherche de personnes par exemple.
Enfin, le troisième et dernier objectif propose un zoom optique x7 équivalent à un teleobjectif de 166 mm ! Il est même possible de d’effectuer un zoom numérique x28. Il s’agit d’un capteur 12 MP ½ pouce avec une ouverture à f/4,4. Pas d’ouverture variable là non plus, ni de possibilité d’enregistrer en dlog ou hlg.
Trois capteurs pour des utilisations différentes. Petit bonus, contrairement aux modèles précédents, le tracking fonctionne même avec le zoom. Il ne sera en revanche pas possible de déclencher en simultané l’enregistrement de plusieurs capteurs.
Législation : un caillou dans la chaussure du Mavic 3
Malheureusement, les différents ajouts sur le Mavic 3 Pro lui font passer la barre des 900 grammes. Il sera donc classé en catégorie C2. En vol “loisir”, c’est-à-dire en catégorie ouverte, vous serez tenus de garder une certaine distance des personnes et des habitations (vol en A2 ou A3 sans le BAPD) même si le zoom permet de compenser ce défaut.
Conçu pour les professionnels, ce drone va surtout s’adresser aux télépilotes évoluant en catégorie spécifique. Dans l’attente d’une définition claire des scénarios européens, on utilisera cette année les scénarios standards français : S1, S2, S3. Aucun problème pour le Mavic 3 Pro pour voler dans ce cadre. En revanche, pour voler en catégorie spécifique, et avoir plus de possibilités en vol, une formation en centre est nécessaire. Une formation coûteuse, mais pour laquelle il existe de nombreuses solutions de financement possible, telles que le CPF, les OPCO, le Pôle Emploi. Vous trouverez d’autres informations à ce sujet ici.
Tarifs
| Caractéristiques | Prix | |
| Mavic 3 Pro + RC | 1 drone
1 batterie 1 radiocommande |
2 099 € |
| Mavic 3 Pro + RC + Fly more | 1 drone
3 batteries 1 radiocommande 8 hélices de rechange 4 filtres ND |
2 799 € |
| Mavic 3 Pro + RC Pro + Fly more | 1 drone
3 batteries 1 radiocommande Pro 8 hélices de rechange 4 filtres ND |
3 499 € |
| Mavic 3 Pro Ciné + RC Pro | 1 drone
3 batteries 1 radiocommande Pro |
4 599 € |
L’avis Drone Up
Un drone qui apporte de nouvelles perspectives et possibilités par rapport à ses deux prédécesseurs. La qualité (et donc le prix) d’un drone professionnel pour lequel nous recommandons grandement de prendre la garantie DJI Care. Si vous êtes déjà en possession d’un Mavic 3 ou d’un Mavic 3 ciné, pas sûr que les possibilités de zoom soit suffisante pour compenser le tarif élevé et les éventuelles difficultés législatives.
